Motion B

Le temps des motions est celui du choix d’une ligne politique. Ce n’est qu’ensuite que vient le temps du choix du leader pour conduire la mise en œuvre de cette ligne. A ce stade, la contribution « Pour un socialisme écologique » appelle à une motion autour de l’idée d’une vraie rénovation écologique, sociale, numérique et européenne.

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Parti socialiste


Le congrès de Reims continue sa route. Après la présentation des contributions, le 2 juillet, les motions sont maintenant déposées. Elles seront publiées dans un cahier spécial accompagnant l'hebdo 502 daté du 4 octobre.

Questions réponses

Site fédéral de la motion B :   http://pourunsocialismeecologiqueffe.blogspot.com/  

Site national de la motion B : http://www.monpoleecologique.fr/

Courriel fédéral de la motion B : socialismeecologique@yahoo.fr

Motion B – Pour un socialisme écologique



Pourquoi sommes nous dans une situation d’urgence ?

La crise financière est-elle la seule raison de la situation d'urgence ?

Quelles sont les conséquences de cette situation d’urgence ?

Comment  faire face à cette situation d’urgence ?

Pourquoi le pôle écologique et pourquoi une motion ?

Quel est l’objectif du pôle écologique ?

Pourquoi le pôle écologique est minoritaire aujourd’hui ?

Pourquoi le pôle écologique sera majoritaire demain ?

Pourquoi ne sommes nous pas intégrés avec d’autres motions ?

Quel idéal propose la motion B ?

Quelle finalité ?

A quoi servent les motions ?

Que faire face à une motion. Signer ou ne pas signer ?

Après le vote des motions, un premier secrétaire ?

Vote des motions, puis vote du premier secrétaire pourquoi ?

Pourquoi lier l’écologie et le social ?

Et l’écologie ?

Le PS a-t-il réellement une dimension écologique ?

Comment la motion B se distingue des grandes motions ?

Comparons avec les grandes motions ?

La motion F et nous ?

Pourquoi urgence écologique ?

Pourquoi proposons nous une transformation radicale de notre mode de développement ?

Pourquoi un projet radical ?

Pourquoi un réalisme radical ?

Quelles orientations en matière énergétique ?

Où est l’homme dans nos orientations ?

Et la recherche ?

Education et nouvelles technologies ?

La solidarité ?

La fiscalité ?

La taxe carbone, les députés du pôle et le budget 2009.

La consommation ?

Les institutions dans tout cela ?

L’état doit il intervenir ?

Faut-il une régulation mondiale ?

L’Europe soit-elle être un vecteur du socialisme ?

Doit-on rénover le parti socialiste par des alliances?

Comment rénover l’appareil ?

Voter motion B

Pourquoi sommes nous dans une situation d’urgence ?


bien sûr du fait de la crise financière, qui montre l'incapacité du capitalisme à se réguler efficacement et à anticiper, et de la politique ultralibérale et injuste de Sarkozy

La crise financière
est-elle la seule raison de la situation d'urgence ?


mais  aussi  à  cause  d'une  crise  sans  précédent,  celle  de  l'épuisement  des  ressources  non renouvelables. Celle-ci n'est pas nouvelle, mais elle a pris une forte ampleur ces dernières années. Elle a précédé la crise financière et va durer. Elle a quatre composantes, écologique, énergétique, climatique et alimentaire (se reporter à la motion pour expliciter brièvement chacune d'entre elles). Les prix du pétrole et les prix alimentaires baissent certes depuis quelques semaines, mais ils restent très élevés et risquent de s'accroitre à nouveau à l'avenir

Quelles sont les conséquences de cette situation d’urgence ?


cette situation, et c'est là aussi nouveau, a des conséquences directes sur la vie quotidienne de tout le monde, accroit les inégalités (ex : charges de déplacement pour les ménages modestes habitant en zone rurale) et pèse durement sur les plus démunis (prendre des exemples comme les charges de chauffage ou les effets de la hausse des prix des produits alimentaires)

Comment  faire face à cette situation d’urgence ?


notre devoir, à nous socialistes qui sommes pour la solidarité et la lutte contre les inégalités, est de revoir profondément nos modes de pensées pour faire face à cette situation. La lutte contre l'urgence sociale et écologique doit être le cœur de notre nouvelle stratégie.

Pourquoi le pôle écologique et pourquoi une motion ?


le  pôle  est  un  regroupement  de  militants,  responsables,  parlementaires  de  toutes  régions, générations  et  sensibilités,  qui  ont  considéré  que  le  parti  devait  profondément  modifier  son orientation, son organisation et son fonctionnement pour faire face à cette nouvelle donne. Il a déjà fortement  pesé,  avec  succès,  pour  que  la  déclaration  de  principe  intègre  pleinement  l'enjeu écologique.

Quel est l’objectif du pôle écologique ?


son objectif dans ce congrès est d'être efficace pour que la lutte contre la double urgence sociale et écologique devienne la priorité des socialistes. Il a déposé une contribution générale reconnue comme novatrice et intéressante. Il a souhaité discuter avec les autres motions pour que ses idées soient intégrées sur le fond. Ces dernières l'ont fait partiellement, c'est déjà un deuxième résultat.

Pourquoi le pôle écologique est minoritaire aujourd’hui ?


La tradition historique et la pratique actuelle du socialisme français reste encore marquée par la volonté de mettre la nature au service du progrès sans se soucier outre mesure des conséquences La ligne doctrinale du pôle écologique s’oppose frontalement à ces traditions, nous ne pouvons qu’être minoritaires pour l’instant. Libéralisme et socialisme ne sont que deux variantes du même modèle, le productivisme. Le libéralisme a insisté sur l’accumulation de capital et l’initiative individuelle des entrepreneurs, le socialisme a mis l’accent sur le facteur travail et le fait que tout acte de production découle d’une œuvre collective. Il s’agit pour la gauche de revendiquer une part plus importante de la valeur ajoutée en faveur des salariés (cf. Benoît Hamon), et pour la droite d’assurer aux actionnaires un taux de rentabilité plus important en ponctionnant les bénéfices de l’entreprise. L’objectif d’accroître l’abondance matérielle n’est remis en question ni par les uns, ni par les autres. La vision des socialistes ne considèrent pas les conditions matérielles de l’existence, c’est-à-dire les rapports conflictuels de l’Homme et de la Nature, et tout particulièrement l’utilisation par l’homme, depuis la conquête du feu, de sources d’énergie extérieure au métabolisme humain.

Dorénavant le socialisme démocratique doit faire sienne la définition de la morale comme « l’ensemble des concepts organisateurs de la préservation de l’avenir ».  Ce souci de préserver l’avenir, de l’homme comme de la planète, constitue la dimension écologique de l’action socialiste. Il est une écologie au sens propre politique, qui affirme la nécessité de mener de front le combat pour l’homme et le combat pour la survie de la planète. Le pôle écologique est l’aiguillon qui fait avancer le parti.

Pourquoi le pôle écologique sera majoritaire demain ?


Ne nous leurrons pas, sans parler du réchauffement climatique et de la sixième extinction des espèces, l’épuisement d’un pétrole présent dans presque toutes nos activités économiques et sociales nous obligera à changer rapidement de mode de vie. Mais personne à l’heure actuelle ne veut reconnaître cette réalité, le Parti se contente encore d’un vague « après pétrole ». Une rupture doctrinale ne reste possible que si un travail de réflexion intense s’installe dès aujourd’hui dans notre Parti de la base au sommet. Il ne faudrait plus privilégier le court terme électoral mais agir en fonction du long terme des écosystèmes.

Le président de droite Sarkozy a mis en place un Grenelle de l’environnement et a créé pour Juppé-Borloo un super-ministère. L’écologie semble donc ne plus avoir de frontières idéologiques ! Il n’en est rien, le libéralisme reste l’antithèse du socialisme et de l’écologie. Le libéralisme économique est une doctrine qui repose sur le désengagement de l’Etat, la responsabilité des chefs d’entreprise, la loi du marché et les inégalités. L’enjeu écologique nécessite une vision du long terme qui est complètement absente des mécanismes de marché. L’enjeu écologique nécessite une forte intervention de l’Etat et sans doute une planification écologique. L’enjeu écologique nécessite la participation de tous aux efforts nécessaire après débat démocratique. L’enjeu écologique nécessite de casser la spirale néfaste imitation/ostentation qui découle de la différence des norme de consommation entre riches et pauvres. Le fondement idéologique des socialistes, basé sur le rôle de l’Etat, la solidarité collective et un projet de société sans classes, nous prépare mieux que la droite à affronter les différentes crises écologiques et sociales qui émergent aujourd’hui.

Contre le social-libéralisme, seul le social-écologisme pourrait nous ouvrir un avenir durable, plus égalitaire, plus sobre, plus convivial.

Pourquoi ne sommes nous pas intégrés avec d’autres motions ?


mais des divergences d'orientation subsistent entre notre motion et les autres, comme par exemple sur les conséquences à tirer de la crise majeure d'épuisement des ressources non renouvelables, la place à donner à la double priorité sociale et écologique, les choix en matière de politique énergétique ou le rôle de la fiscalité. Nous sommes en outre bien placés pour savoir que les bonnes paroles de congrès ne sont pas toujours suivies d'actes.

Quel idéal propose la motion B ?


Nous proposons une aventure citoyenne et humaine. Il nous faut un projet capable de soulever l’enthousiasme. Un projet qui dise quelle est notre vision de la société que nous voulons construire ensemble. Ils en étaient là les grands penseurs du socialisme, les utopistes comme les idéalistes: Proudhon, Fourrier, Jaurès. “Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel”, écrivait Jaurès

Quelle finalité ?


Le pôle a donc déposé une motion, afin que les militants puissent en débattre et trancher.

A quoi servent les motions ?


Au stade des motions, l'important devrait être de définir l'orientation politique. C'est au moment du vote du premier secrétaire que le choix du leader s'effectuera. Or c'est le contraire qui est en train de se produire. Même si certain(e)s n'affichent pas (ou plus) clairement leur candidature, cela ne trompe personne : on demande aux militants de choisir dès le stade des motions entre trois candidats au leadership que seules des nuances séparent sur le fond.

Que faire face à une motion. Signer ou ne pas signer ?


« Arrêtons de signer sans les lire des motions parce que mon leader départemental les signait, lui-même sans les lire parce qu’elles émanaient de son ami national » (discours de Philippe Plisson, député de la Gironde).

Après le vote des motions, un premier secrétaire ?


Ce vote a en outre toutes les chances de ne rien trancher du tout. La motion arrivée en tête ne sera pas majoritaire. Elle n'a donc aucune garantie que son premier signataire devienne effectivement premier secrétaire.

Vote des motions, puis vote du premier secrétaire pourquoi ?


Nous proposons donc aux militants d'affirmer un choix cohérent : un choix d'orientation lors du vote des motions, un choix de personnes lors du vote ultérieur pour le 1er secrétaire. C'est le sens de notre motion de conviction et de rénovation de notre parti, de son organisation, ses méthodes et son équipe de direction.

Pourquoi lier l’écologie et le social ?


On ne peut dissocier l’écologie et le social. Si le PS veut rester socialiste, il doit s’emparer de la question de l’écologie. Manger sainement, se chauffer à un prix raisonnable, vivre et travailler dans un environnement qui ne rende pas malade: cela doit être accessible à tous. C’est cela l’idéal socialiste.

Et l’écologie ?


Nos élus locaux ont dans ce domaine du développement durable une action très forte et de multiples initiatives positives qu'il faut saluer

Le PS a-t-il réellement une dimension écologique ?


Mais le Parti a encore beaucoup de retard dans ce domaine, habitué trop souvent à sous-traiter ces questions à d'autres. S'il était au niveau national aussi pleinement écologiste que tous le prétendent, cela se saurait… et il n'y aurait pas de véritable espace politique pour le regroupement, à l'extérieur du Parti, des écologistes de gauche initié par D. Cohn-Bendit.

Comment la motion B se distingue des grandes motions ?


De fait, dans de nombreux domaines, comme la place à attribuer au principe de précaution, les OGM, la fiscalité écologique, les choix de politique énergétiques, les options prises par le parti (et aujourd'hui les autres motions) sont peu claires et contradictoires (ex : dans un hebdo des socialistes il y a quelques mois, deux articles face à face, pour ou contre les OGM…).

Comparons avec les grandes motions ?


Débat entre les motions : cahier central de l’hebdo des socialistes du 11 octobre dernier sur la question de l’urgence écologique :

- motion A (Delanoë) : « Promotion d’un nouveau modèle de  développement qui articule croissance, justice sociale et écologie ». Question : La croissance infinie dans un monde fini est-elle possible ?

- motion B (face à l’urgence sociale et écologique) : « L’urgence économique et l’urgence écologique sont  à l’unisson… Les glaces du pôle Nord se délitent… La Terre s’ouvre sous nos pieds… Sauvegarde de la planète… La question écologique, un levier pour faire valoir le bien commun ».

- motion C (Hamon) : absolument rien sur l’urgence écologique !

- motion E (Royal-Collomb) :   « L’Etat doit préparer l’après-pétrole en taxant les profits de Total ». Vision bien restrictive, cette taxation laisse complètement en suspens ce qu’il faudra faire quand le pétrole sera hors de prix.

Débat entre les motions : cahier central de l’hebdo des socialistes du 18 octobre dernier sur la question de l’urgence écologique :

- motion A : « Notre motion contient des propositions précises pour les énergies renouvelables, les voitures propres. » Rien de plus sur l’urgence écologique qui pousse aux économies d’énergie et à des changements structurels profonds.

- motion B : « Pour la crise écologique qui vient, il n’existe pas de FMI, de banque centrale, d’accords internationaux. Tout est  à construire. Faudra-t-il un krach écologique pour que surgissent les outils adaptés ? Crise financière et crise écologique ont en commun la même imprévoyance. Parti de la gauche, nous ne devons plus déléguer l’écologie à d’autres. »

- motion C : « Politique industrielle dans le cadre d’un développement durable ». Faudrait-il encore un emprunt de plus pour asseoir une politique industrielle dont le développement durable reste de l’ordre du greenwashing, de l’effet d’annonce sans réelle prise en compte des contraintes économiques et écologiques ?

- motion D : discours centré sur le système financier et le pouvoir d’achat qui ignore explicitement ce que dit la motion B, et donc l’urgence écologique…

- motion E : « Un ministère franco-allemand destiné à financer la croissance verte ». Optique bien restrictive de l’urgence écologique qui devrait aussi bien concerner la France que l’Europe et le monde tout entier.

La motion F et nous ?


Outre la démarche générale fondée d’abord sur l’utopie plutôt que sur des propositions concrètes et réalisables, la vraie différence sur le fond avec notre motion repose sur l’absence de la priorité à l’urgence sociale, qui doit pour nous être mise sur le même plan que l’urgence écologique. De fait, les orientations sur le travail et la consommation n’intègrent pas cette priorité.

Les propositions écologiques sont nettement plus développées que celles d’Utopia dans les congrès passés (effet de la création du pôle écologique ?) et convergent largement avec les nôtres, mais sans avoir la cohérence d’un véritable nouveau mode de développement (ex : absence de propositions sur l’organisation de l’espace, les produits durables et recyclables, la nouvelle économie de la connaissance,…).

L’autre différence majeure entre notre approche et la motion F est stratégique : nous pensons que l’utopie est nécessaire, mais qu’elle doit aussi être réaliste pour parvenir à des résultats plutôt qu’être seulement une démarche de témoignage. C’est l’objet même du pôle écologique, qui veut peser sur les décisions du Parti, et pas seulement lors des congrès, et donc définir les moyens d’une action efficace. De ce point de vue, nous pensons qu’assimiler la revendication écologique à une démarche utopique peut être largement contreproductive.

Pourquoi urgence écologique ?



  • face=TimesNewRoman>En Europe 70% des cancers sont liés à l'environnement et
    l'alimentation. Source: Lichtenstein et al. New England Journal of Medecine.
    2000. Jul 13.342(2) : 78-85


  • En Europe, chaque année 100 000 enfants meurent de maladies
    causées parl'environnement. Source: Valent F et al(2004) The Lancet, 363,
    2032-2039


  • En France, l'incidence du cancer a augmenté de 93% en 25 ans chez l'homme.
    Institut de veille sanitaire.

  • Le déclin spermatique est de 50% en 50 ans. Source : Carlsen E et al
    (1992) British Medical Journal : 609-613 et Swan SH (2000) Environmental
    Health Perspectives. 108(10):961-966


  • Notre alimentation influe de 30% sur le réchauffement
    climatique. Sources : Centre Interprofessionnel technique d'Etude de la
    pollution Atmosphérique,2002.



  • 140 millions de tonnes d'engrais chimiques sont répandues dans
    le monde par an. Sources : FAO



  • Rapport du 3 mai 2007 de la FAO : « …cultiver l'ensemble des
    terres arables du monde selon les préceptes de l'agriculture Bio, permettrait
    de nourrir l'humanité». Sources : FAO



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transformation radicale de notre mode de développement
?
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Parce que nous sommes socialistes, c'est-à-dire attachés à la justice sociale, la solidarité, la réduction des inégalités, nous considérons que la conjugaison des exigences de développement économique, de cohésion sociale et de protection écologique doit constituer la nouvelle cohérence de notre projet.

Pourquoi un projet radical ?


La motion B propose un projet radical, de transformation de notre doctrine et de la société. En effet, faire de l'écologie notre clef d'entrée pour préparer les bouleversements du 21ème siècle nous conduit à préconiser des ruptures fondamentales dans nos structures politiques, sociales et économiques. De ce point de vue, nous nous différencions nettement des motions traditionnelles, qui ne visent qu'à adapter le discours ancien.

Pourquoi un réalisme radical ?


Mais la motion B est adepte d'un "réalisme radical". Nous ne promettons rien en effet qui ne soit réalisable dans le cadre d'une législature. Nous divergeons ainsi nettement de la motion C, dont le programme (en particulier européen) peut constituer un horizon de long terme pour la gauche, mais certainement pas un projet réaliste pour 2012. En effet, ni l'abandon du Pacte de stabilité et de croissance, ni la remise en cause de l'indépendance de la Banque centrale européenne, ni l'harmonisation fiscale ne sont susceptibles d'être adoptés par les pays de la zone euro et / ou de l'Union européenne, à l'unanimité. Notre motion est donc la seule à effectivement porter un changement considérable dans le cadre de ce qu'il est raisonnablement possible de réaliser.

Quelles orientations en matière énergétique ?


La préparation de l'après-pétrole : la réduction drastique de notre consommation d'énergie et le développement des énergies renouvelables doivent structurer l'ensemble de nos choix futurs sur le plan budgétaire, fiscal et économique, y compris au détriment de la priorité donnée aujourd'hui à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR

Où est l’homme dans nos orientations ?


La priorité au développement humain : nous devons agir pour le pouvoir d'achat, lutter contre la précarité et privilégier toutes les dispositions qui agissent à la source (ex : urbanisme, organisation du système économique, de la mobilité professionnelle …) plutôt que celles qui se limitent à réparer ou à compenser les dégâts

Et la recherche ?


La relance de la politique de recherche, avec une priorité qui doit être donnée à tout ce qui concerne le développement durable et l'utilisation majeure pour y parvenir du principe de précaution

Education et nouvelles technologies ?


L'utilisation des chances de la révolution numérique, en particulier par un effort massif d'éducation à ces technologies

La solidarité ?


De vrais choix solidaires au profit de toutes les générations en particulier pour les retraites, l'éducation et le logement.

La fiscalité ?


Une nouvelle fiscalité écologique et progressive avec des choix clairs : rééquilibrage entre la fiscalité sur le capital et le travail ; réhabilitation de l'impôt progressif ; instauration d'une taxe carbone dans une logique redistributive comme élément central d'une fiscalité écologique qui doit concerner tous les acteurs et pas seulement les consommateurs de certains produits.

La taxe carbone, les députés du pôle et le budget 2009.


Ce mardi 21 octobre, à l'initiative de Jean Launay (député du Lot) les 6 députés du pôle écologique du PS, avec le soutien du Groupe SRC, ont déposé un amendement au projet de budget 2009 visant à créer, maintenant, une taxe carbone.

 http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/amendements/1127/1127A0191.pdf

A l’initiative de Jean Launay, les 6 députés du Pôle écologique du PS déposent un amendement au projet de budget 2009 visant à créer une taxe carbone

L'examen du premier projet de loi sur le Grenelle de l'environnement vient de se terminer à l'assemblée nationale. Sur bien des points ce texte contient des avancées incontestables même si elles devront être confirmées dans les futures lois d'application. En revanche, la discussion parlementaire n'a pas permis de préciser les modalités de création de la contribution énergie-climat qui avait été pourtant un engagement clair du Président de la République au Grenelle de l'environnement. L'étude de cette contribution est renvoyée à une conférence de consensus alors que le gouvernement aurait du être en mesure de faire des propositions précises sur cette question dès cette année. La conférence de consensus s'est d'ores et déjà tenue : elle s'appelle le Grenelle de l'environnement !

L'instauration d'une taxe carbone est une ardente obligation. La fiscalité écologique est un instrument pertinent et efficace pour susciter et accompagner les modifications des comportements des agents économiques, entreprises ou ménages. Elle contribue à intégrer la charge, présente ou différée, de la pollution ou de l'émission nocive jusqu'alors supportée par la collectivité. Elle favorise la recherche pour améliorer l'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Face à la crise énergétique et climatique le moment est venu de passer à l'acte.

Dans le cadre de l'examen de la partie « recettes » du projet de budget 2009, les 6 députés du Pôle écologique du Parti socialiste, avec le soutien du groupe SRC, ont déposé un amendement visant à instaurer dès 2009 une taxe «carbone » sur les consommations d'énergie. 

Cette taxe est fixé à 500 euros la tonne de contenu énergétique pour l'année 2009. Elle évoluerait progressivement les années suivantes pour atteindre 760 euros la tonne en 2013. Son rendement peut être évalué à un milliard d'euros dès la première année.

Parce que le renchérissement du prix du pétrole n'a pas sur tous les mêmes conséquences, que l'on soit aisé ou modeste, rural ou urbain disposant de transports collectifs, il convient d'accompagner la création de cette taxe par des mesures ciblées auprès des plus concernés.

C'est pourquoi nous proposons que 50% du produit de cette taxe soit affecté à un fonds d'accompagnement de la mutation énergétique, réparti en trois tiers :

- le premier irait à la réduction des charges dans le logement social ;  

- le deuxième à l'aide à la mobilité afin de soutenir les ménages disposant d'un revenu inférieur à une fois et demi le SMIC et habitants dans des agglomérations d'une population inférieure à 100 000 habitants généralement dépourvues d'un système de transports collectifs performant ;

- le troisième irait au développement des transports collectifs dans ces mêmes agglomérations de moins de 100 000 habitants.

C'est donc un dispositif global et cohérent que présente cet amendement. Il tient compte de la nécessaire articulation entre exigence sociale et exigence écologique et propose un moyen de lutte efficace contre la crise climatique. Il s'ajoute à d'autres propositions déjà formulées. Qu'attendent le gouvernement et la majorité parlementaire pour agir ?

Mme Christine Lagarde, ministre de l’économie. (…) Pourtant, monsieur Launay, vous avez eu raison de souligner que l’un de nos objectifs était de modifier les comportements, en les orientant davantage vers le respect de l’environnement. J’ai été particulièrement sensible à la manière dont vous avez présenté vos réflexions sur ce point, et j’espère qu’il donnera lieu, entre nous, à des échanges riches. Comme vous, nous souhaitons infléchir les comportements de manière progressive. (…)

La consommation ?


Un nouveau mode de consommation : qualité, proximité, propriété partagée, recyclage, durabilité des produits, accessibles à tous.

Les institutions dans tout cela ?


La VIème république parlementaire, avec en particulier l'interdiction du cumul des mandats pour les parlementaires et le droit de vote des étrangers aux élections locales, et un développement massif et organisé de la démocratie participative et citoyenne.

L’état doit il intervenir ?


La nécessité de redonner clairement son rôle à la puissance publique et à la régulation en matière de services publics.

Faut-il une régulation mondiale ?


Au niveau mondial, le renforcement et la modification des mécanismes mondiaux de régulation est nécessaire dans tous les domaines, financiers, économiques, sociaux, écologiques.

L’Europe soit-elle être un vecteur du socialisme ?


Au  plan  européen,  nous  voulons  que  l'Europe  devienne  un  socle  de  nouvelles  règles  sociales  et environnementales, notamment par la conclusion d'un traité social européen et une harmonisation fiscale beaucoup plus grande.

Doit-on rénover le parti socialiste par des alliances?


Nous voulons un Parti durablement à 35% des voix et la fin des ambiguïtés sur la stratégie d'alliances. L'essentiel aujourd'hui n'est pas de discuter des alliances impossibles avec Besancenot ou Bayrou, qui de toute façon n'en veulent pas et ne rêvent au contraire que de capter une partie significative de l'électorat de gauche. Il n'est pas question non plus de reproduire les impasses de la gauche plurielle, avec un parti trop faible, incapable de donner une cohérence à l'ensemble, et sous-traitant à ses partenaires des questions essentielles.

Comment rénover l’appareil ?


Son fonctionnement doit être profondément rénové, avec un acte fondateur : l'implantation du siège du PS dans un quartier populaire, une politique volontariste pour accroître les effectifs, un parti respectant la parité, la diversité, une modification profonde de nos modes de délibération et de décision permettant vraiment aux militants de discuter et trancher les débats de fond, l'adoption d'une charte éthique, un parti éco-exemplaire.

Voter motion B


La définition d'un nouveau modèle de développement écologiquement responsable est une formidable occasion de réactualiser les valeurs de solidarité et d'égalité qui sont les nôtres et qui dans une société gagnée par l'individualisme se sont affaiblies.

Pour la première fois une motion visant à intégrer pleinement   la dimension écologique est présentée dans un Congrès du Parti socialiste. Les questions sociales et écologiques sont  centrales.


En votant pour le texte du pôle écologique, les adhérents voudront donner à notre motion, quechacun appelle de plus en plus  “la petite motion qui monte”,les moyens de peser  durablement et efficacement pour promouvoir, dans l'orientation politique du Parti, les idées  qu'elle défend.

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