Motion B

Le temps des motions est celui du choix d’une ligne politique. Ce n’est qu’ensuite que vient le temps du choix du leader pour conduire la mise en œuvre de cette ligne. A ce stade, la contribution « Pour un socialisme écologique » appelle à une motion autour de l’idée d’une vraie rénovation écologique, sociale, numérique et européenne.

Contacter les mandataires

Parti socialiste


Le congrès de Reims continue sa route. Après la présentation des contributions, le 2 juillet, les motions sont maintenant déposées. Elles seront publiées dans un cahier spécial accompagnant l'hebdo 502 daté du 4 octobre.

Résultats provisoires FFE

Il manque encore certaines sections (Laos, Egypte, Colombie ...), 1 ou 2 suffrages en plus.
Les estimations avant scrutin étaient de l'ordre de 23 (fréquentation site web, sans représentant en section, ...), nous sommes en dessous. Mais la participation est faible, nous comptions un 55%.



Inscrits 1766
votants 796 45,07%
nuls 2
exprimés 794 99,75%
Motion A 163 20,53%
Motion B 18 2,27%
Motion C 94 11,84%
Motion D 220 27,71%
Motion E 259 32,62%
Motion F 36 4,53%

Questions réponses

Site fédéral de la motion B :   http://pourunsocialismeecologiqueffe.blogspot.com/  

Site national de la motion B : http://www.monpoleecologique.fr/

Courriel fédéral de la motion B : socialismeecologique@yahoo.fr

Motion B – Pour un socialisme écologique



Pourquoi sommes nous dans une situation d’urgence ?

La crise financière est-elle la seule raison de la situation d'urgence ?

Quelles sont les conséquences de cette situation d’urgence ?

Comment  faire face à cette situation d’urgence ?

Pourquoi le pôle écologique et pourquoi une motion ?

Quel est l’objectif du pôle écologique ?

Pourquoi le pôle écologique est minoritaire aujourd’hui ?

Pourquoi le pôle écologique sera majoritaire demain ?

Pourquoi ne sommes nous pas intégrés avec d’autres motions ?

Quel idéal propose la motion B ?

Quelle finalité ?

A quoi servent les motions ?

Que faire face à une motion. Signer ou ne pas signer ?

Après le vote des motions, un premier secrétaire ?

Vote des motions, puis vote du premier secrétaire pourquoi ?

Pourquoi lier l’écologie et le social ?

Et l’écologie ?

Le PS a-t-il réellement une dimension écologique ?

Comment la motion B se distingue des grandes motions ?

Comparons avec les grandes motions ?

La motion F et nous ?

Pourquoi urgence écologique ?

Pourquoi proposons nous une transformation radicale de notre mode de développement ?

Pourquoi un projet radical ?

Pourquoi un réalisme radical ?

Quelles orientations en matière énergétique ?

Où est l’homme dans nos orientations ?

Et la recherche ?

Education et nouvelles technologies ?

La solidarité ?

La fiscalité ?

La taxe carbone, les députés du pôle et le budget 2009.

La consommation ?

Les institutions dans tout cela ?

L’état doit il intervenir ?

Faut-il une régulation mondiale ?

L’Europe soit-elle être un vecteur du socialisme ?

Doit-on rénover le parti socialiste par des alliances?

Comment rénover l’appareil ?

Voter motion B

Pourquoi sommes nous dans une situation d’urgence ?


bien sûr du fait de la crise financière, qui montre l'incapacité du capitalisme à se réguler efficacement et à anticiper, et de la politique ultralibérale et injuste de Sarkozy

La crise financière
est-elle la seule raison de la situation d'urgence ?


mais  aussi  à  cause  d'une  crise  sans  précédent,  celle  de  l'épuisement  des  ressources  non renouvelables. Celle-ci n'est pas nouvelle, mais elle a pris une forte ampleur ces dernières années. Elle a précédé la crise financière et va durer. Elle a quatre composantes, écologique, énergétique, climatique et alimentaire (se reporter à la motion pour expliciter brièvement chacune d'entre elles). Les prix du pétrole et les prix alimentaires baissent certes depuis quelques semaines, mais ils restent très élevés et risquent de s'accroitre à nouveau à l'avenir

Quelles sont les conséquences de cette situation d’urgence ?


cette situation, et c'est là aussi nouveau, a des conséquences directes sur la vie quotidienne de tout le monde, accroit les inégalités (ex : charges de déplacement pour les ménages modestes habitant en zone rurale) et pèse durement sur les plus démunis (prendre des exemples comme les charges de chauffage ou les effets de la hausse des prix des produits alimentaires)

Comment  faire face à cette situation d’urgence ?


notre devoir, à nous socialistes qui sommes pour la solidarité et la lutte contre les inégalités, est de revoir profondément nos modes de pensées pour faire face à cette situation. La lutte contre l'urgence sociale et écologique doit être le cœur de notre nouvelle stratégie.

Pourquoi le pôle écologique et pourquoi une motion ?


le  pôle  est  un  regroupement  de  militants,  responsables,  parlementaires  de  toutes  régions, générations  et  sensibilités,  qui  ont  considéré  que  le  parti  devait  profondément  modifier  son orientation, son organisation et son fonctionnement pour faire face à cette nouvelle donne. Il a déjà fortement  pesé,  avec  succès,  pour  que  la  déclaration  de  principe  intègre  pleinement  l'enjeu écologique.

Quel est l’objectif du pôle écologique ?


son objectif dans ce congrès est d'être efficace pour que la lutte contre la double urgence sociale et écologique devienne la priorité des socialistes. Il a déposé une contribution générale reconnue comme novatrice et intéressante. Il a souhaité discuter avec les autres motions pour que ses idées soient intégrées sur le fond. Ces dernières l'ont fait partiellement, c'est déjà un deuxième résultat.

Pourquoi le pôle écologique est minoritaire aujourd’hui ?


La tradition historique et la pratique actuelle du socialisme français reste encore marquée par la volonté de mettre la nature au service du progrès sans se soucier outre mesure des conséquences La ligne doctrinale du pôle écologique s’oppose frontalement à ces traditions, nous ne pouvons qu’être minoritaires pour l’instant. Libéralisme et socialisme ne sont que deux variantes du même modèle, le productivisme. Le libéralisme a insisté sur l’accumulation de capital et l’initiative individuelle des entrepreneurs, le socialisme a mis l’accent sur le facteur travail et le fait que tout acte de production découle d’une œuvre collective. Il s’agit pour la gauche de revendiquer une part plus importante de la valeur ajoutée en faveur des salariés (cf. Benoît Hamon), et pour la droite d’assurer aux actionnaires un taux de rentabilité plus important en ponctionnant les bénéfices de l’entreprise. L’objectif d’accroître l’abondance matérielle n’est remis en question ni par les uns, ni par les autres. La vision des socialistes ne considèrent pas les conditions matérielles de l’existence, c’est-à-dire les rapports conflictuels de l’Homme et de la Nature, et tout particulièrement l’utilisation par l’homme, depuis la conquête du feu, de sources d’énergie extérieure au métabolisme humain.

Dorénavant le socialisme démocratique doit faire sienne la définition de la morale comme « l’ensemble des concepts organisateurs de la préservation de l’avenir ».  Ce souci de préserver l’avenir, de l’homme comme de la planète, constitue la dimension écologique de l’action socialiste. Il est une écologie au sens propre politique, qui affirme la nécessité de mener de front le combat pour l’homme et le combat pour la survie de la planète. Le pôle écologique est l’aiguillon qui fait avancer le parti.

Pourquoi le pôle écologique sera majoritaire demain ?


Ne nous leurrons pas, sans parler du réchauffement climatique et de la sixième extinction des espèces, l’épuisement d’un pétrole présent dans presque toutes nos activités économiques et sociales nous obligera à changer rapidement de mode de vie. Mais personne à l’heure actuelle ne veut reconnaître cette réalité, le Parti se contente encore d’un vague « après pétrole ». Une rupture doctrinale ne reste possible que si un travail de réflexion intense s’installe dès aujourd’hui dans notre Parti de la base au sommet. Il ne faudrait plus privilégier le court terme électoral mais agir en fonction du long terme des écosystèmes.

Le président de droite Sarkozy a mis en place un Grenelle de l’environnement et a créé pour Juppé-Borloo un super-ministère. L’écologie semble donc ne plus avoir de frontières idéologiques ! Il n’en est rien, le libéralisme reste l’antithèse du socialisme et de l’écologie. Le libéralisme économique est une doctrine qui repose sur le désengagement de l’Etat, la responsabilité des chefs d’entreprise, la loi du marché et les inégalités. L’enjeu écologique nécessite une vision du long terme qui est complètement absente des mécanismes de marché. L’enjeu écologique nécessite une forte intervention de l’Etat et sans doute une planification écologique. L’enjeu écologique nécessite la participation de tous aux efforts nécessaire après débat démocratique. L’enjeu écologique nécessite de casser la spirale néfaste imitation/ostentation qui découle de la différence des norme de consommation entre riches et pauvres. Le fondement idéologique des socialistes, basé sur le rôle de l’Etat, la solidarité collective et un projet de société sans classes, nous prépare mieux que la droite à affronter les différentes crises écologiques et sociales qui émergent aujourd’hui.

Contre le social-libéralisme, seul le social-écologisme pourrait nous ouvrir un avenir durable, plus égalitaire, plus sobre, plus convivial.

Pourquoi ne sommes nous pas intégrés avec d’autres motions ?


mais des divergences d'orientation subsistent entre notre motion et les autres, comme par exemple sur les conséquences à tirer de la crise majeure d'épuisement des ressources non renouvelables, la place à donner à la double priorité sociale et écologique, les choix en matière de politique énergétique ou le rôle de la fiscalité. Nous sommes en outre bien placés pour savoir que les bonnes paroles de congrès ne sont pas toujours suivies d'actes.

Quel idéal propose la motion B ?


Nous proposons une aventure citoyenne et humaine. Il nous faut un projet capable de soulever l’enthousiasme. Un projet qui dise quelle est notre vision de la société que nous voulons construire ensemble. Ils en étaient là les grands penseurs du socialisme, les utopistes comme les idéalistes: Proudhon, Fourrier, Jaurès. “Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel”, écrivait Jaurès

Quelle finalité ?


Le pôle a donc déposé une motion, afin que les militants puissent en débattre et trancher.

A quoi servent les motions ?


Au stade des motions, l'important devrait être de définir l'orientation politique. C'est au moment du vote du premier secrétaire que le choix du leader s'effectuera. Or c'est le contraire qui est en train de se produire. Même si certain(e)s n'affichent pas (ou plus) clairement leur candidature, cela ne trompe personne : on demande aux militants de choisir dès le stade des motions entre trois candidats au leadership que seules des nuances séparent sur le fond.

Que faire face à une motion. Signer ou ne pas signer ?


« Arrêtons de signer sans les lire des motions parce que mon leader départemental les signait, lui-même sans les lire parce qu’elles émanaient de son ami national » (discours de Philippe Plisson, député de la Gironde).

Après le vote des motions, un premier secrétaire ?


Ce vote a en outre toutes les chances de ne rien trancher du tout. La motion arrivée en tête ne sera pas majoritaire. Elle n'a donc aucune garantie que son premier signataire devienne effectivement premier secrétaire.

Vote des motions, puis vote du premier secrétaire pourquoi ?


Nous proposons donc aux militants d'affirmer un choix cohérent : un choix d'orientation lors du vote des motions, un choix de personnes lors du vote ultérieur pour le 1er secrétaire. C'est le sens de notre motion de conviction et de rénovation de notre parti, de son organisation, ses méthodes et son équipe de direction.

Pourquoi lier l’écologie et le social ?


On ne peut dissocier l’écologie et le social. Si le PS veut rester socialiste, il doit s’emparer de la question de l’écologie. Manger sainement, se chauffer à un prix raisonnable, vivre et travailler dans un environnement qui ne rende pas malade: cela doit être accessible à tous. C’est cela l’idéal socialiste.

Et l’écologie ?


Nos élus locaux ont dans ce domaine du développement durable une action très forte et de multiples initiatives positives qu'il faut saluer

Le PS a-t-il réellement une dimension écologique ?


Mais le Parti a encore beaucoup de retard dans ce domaine, habitué trop souvent à sous-traiter ces questions à d'autres. S'il était au niveau national aussi pleinement écologiste que tous le prétendent, cela se saurait… et il n'y aurait pas de véritable espace politique pour le regroupement, à l'extérieur du Parti, des écologistes de gauche initié par D. Cohn-Bendit.

Comment la motion B se distingue des grandes motions ?


De fait, dans de nombreux domaines, comme la place à attribuer au principe de précaution, les OGM, la fiscalité écologique, les choix de politique énergétiques, les options prises par le parti (et aujourd'hui les autres motions) sont peu claires et contradictoires (ex : dans un hebdo des socialistes il y a quelques mois, deux articles face à face, pour ou contre les OGM…).

Comparons avec les grandes motions ?


Débat entre les motions : cahier central de l’hebdo des socialistes du 11 octobre dernier sur la question de l’urgence écologique :

- motion A (Delanoë) : « Promotion d’un nouveau modèle de  développement qui articule croissance, justice sociale et écologie ». Question : La croissance infinie dans un monde fini est-elle possible ?

- motion B (face à l’urgence sociale et écologique) : « L’urgence économique et l’urgence écologique sont  à l’unisson… Les glaces du pôle Nord se délitent… La Terre s’ouvre sous nos pieds… Sauvegarde de la planète… La question écologique, un levier pour faire valoir le bien commun ».

- motion C (Hamon) : absolument rien sur l’urgence écologique !

- motion E (Royal-Collomb) :   « L’Etat doit préparer l’après-pétrole en taxant les profits de Total ». Vision bien restrictive, cette taxation laisse complètement en suspens ce qu’il faudra faire quand le pétrole sera hors de prix.

Débat entre les motions : cahier central de l’hebdo des socialistes du 18 octobre dernier sur la question de l’urgence écologique :

- motion A : « Notre motion contient des propositions précises pour les énergies renouvelables, les voitures propres. » Rien de plus sur l’urgence écologique qui pousse aux économies d’énergie et à des changements structurels profonds.

- motion B : « Pour la crise écologique qui vient, il n’existe pas de FMI, de banque centrale, d’accords internationaux. Tout est  à construire. Faudra-t-il un krach écologique pour que surgissent les outils adaptés ? Crise financière et crise écologique ont en commun la même imprévoyance. Parti de la gauche, nous ne devons plus déléguer l’écologie à d’autres. »

- motion C : « Politique industrielle dans le cadre d’un développement durable ». Faudrait-il encore un emprunt de plus pour asseoir une politique industrielle dont le développement durable reste de l’ordre du greenwashing, de l’effet d’annonce sans réelle prise en compte des contraintes économiques et écologiques ?

- motion D : discours centré sur le système financier et le pouvoir d’achat qui ignore explicitement ce que dit la motion B, et donc l’urgence écologique…

- motion E : « Un ministère franco-allemand destiné à financer la croissance verte ». Optique bien restrictive de l’urgence écologique qui devrait aussi bien concerner la France que l’Europe et le monde tout entier.

La motion F et nous ?


Outre la démarche générale fondée d’abord sur l’utopie plutôt que sur des propositions concrètes et réalisables, la vraie différence sur le fond avec notre motion repose sur l’absence de la priorité à l’urgence sociale, qui doit pour nous être mise sur le même plan que l’urgence écologique. De fait, les orientations sur le travail et la consommation n’intègrent pas cette priorité.

Les propositions écologiques sont nettement plus développées que celles d’Utopia dans les congrès passés (effet de la création du pôle écologique ?) et convergent largement avec les nôtres, mais sans avoir la cohérence d’un véritable nouveau mode de développement (ex : absence de propositions sur l’organisation de l’espace, les produits durables et recyclables, la nouvelle économie de la connaissance,…).

L’autre différence majeure entre notre approche et la motion F est stratégique : nous pensons que l’utopie est nécessaire, mais qu’elle doit aussi être réaliste pour parvenir à des résultats plutôt qu’être seulement une démarche de témoignage. C’est l’objet même du pôle écologique, qui veut peser sur les décisions du Parti, et pas seulement lors des congrès, et donc définir les moyens d’une action efficace. De ce point de vue, nous pensons qu’assimiler la revendication écologique à une démarche utopique peut être largement contreproductive.

Pourquoi urgence écologique ?



  • face=TimesNewRoman>En Europe 70% des cancers sont liés à l'environnement et
    l'alimentation. Source: Lichtenstein et al. New England Journal of Medecine.
    2000. Jul 13.342(2) : 78-85


  • En Europe, chaque année 100 000 enfants meurent de maladies
    causées parl'environnement. Source: Valent F et al(2004) The Lancet, 363,
    2032-2039


  • En France, l'incidence du cancer a augmenté de 93% en 25 ans chez l'homme.
    Institut de veille sanitaire.

  • Le déclin spermatique est de 50% en 50 ans. Source : Carlsen E et al
    (1992) British Medical Journal : 609-613 et Swan SH (2000) Environmental
    Health Perspectives. 108(10):961-966


  • Notre alimentation influe de 30% sur le réchauffement
    climatique. Sources : Centre Interprofessionnel technique d'Etude de la
    pollution Atmosphérique,2002.



  • 140 millions de tonnes d'engrais chimiques sont répandues dans
    le monde par an. Sources : FAO



  • Rapport du 3 mai 2007 de la FAO : « …cultiver l'ensemble des
    terres arables du monde selon les préceptes de l'agriculture Bio, permettrait
    de nourrir l'humanité». Sources : FAO



style="MARGIN: 0cm 0cm 6pt 36pt; TEXT-INDENT: -18pt; tab-stops: list 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1">name=_Toc213084531>style="mso-ansi-language: FR">

style="mso-ansi-language: FR">name=_Toc213084531>style="mso-ansi-language: FR">Pourquoi proposons nous une
transformation radicale de notre mode de développement
?
name=_Toc213084531>


style="MARGIN: 0cm 0cm 6pt 36pt; TEXT-INDENT: -18pt; tab-stops: list 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1">

Parce que nous sommes socialistes, c'est-à-dire attachés à la justice sociale, la solidarité, la réduction des inégalités, nous considérons que la conjugaison des exigences de développement économique, de cohésion sociale et de protection écologique doit constituer la nouvelle cohérence de notre projet.

Pourquoi un projet radical ?


La motion B propose un projet radical, de transformation de notre doctrine et de la société. En effet, faire de l'écologie notre clef d'entrée pour préparer les bouleversements du 21ème siècle nous conduit à préconiser des ruptures fondamentales dans nos structures politiques, sociales et économiques. De ce point de vue, nous nous différencions nettement des motions traditionnelles, qui ne visent qu'à adapter le discours ancien.

Pourquoi un réalisme radical ?


Mais la motion B est adepte d'un "réalisme radical". Nous ne promettons rien en effet qui ne soit réalisable dans le cadre d'une législature. Nous divergeons ainsi nettement de la motion C, dont le programme (en particulier européen) peut constituer un horizon de long terme pour la gauche, mais certainement pas un projet réaliste pour 2012. En effet, ni l'abandon du Pacte de stabilité et de croissance, ni la remise en cause de l'indépendance de la Banque centrale européenne, ni l'harmonisation fiscale ne sont susceptibles d'être adoptés par les pays de la zone euro et / ou de l'Union européenne, à l'unanimité. Notre motion est donc la seule à effectivement porter un changement considérable dans le cadre de ce qu'il est raisonnablement possible de réaliser.

Quelles orientations en matière énergétique ?


La préparation de l'après-pétrole : la réduction drastique de notre consommation d'énergie et le développement des énergies renouvelables doivent structurer l'ensemble de nos choix futurs sur le plan budgétaire, fiscal et économique, y compris au détriment de la priorité donnée aujourd'hui à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR

Où est l’homme dans nos orientations ?


La priorité au développement humain : nous devons agir pour le pouvoir d'achat, lutter contre la précarité et privilégier toutes les dispositions qui agissent à la source (ex : urbanisme, organisation du système économique, de la mobilité professionnelle …) plutôt que celles qui se limitent à réparer ou à compenser les dégâts

Et la recherche ?


La relance de la politique de recherche, avec une priorité qui doit être donnée à tout ce qui concerne le développement durable et l'utilisation majeure pour y parvenir du principe de précaution

Education et nouvelles technologies ?


L'utilisation des chances de la révolution numérique, en particulier par un effort massif d'éducation à ces technologies

La solidarité ?


De vrais choix solidaires au profit de toutes les générations en particulier pour les retraites, l'éducation et le logement.

La fiscalité ?


Une nouvelle fiscalité écologique et progressive avec des choix clairs : rééquilibrage entre la fiscalité sur le capital et le travail ; réhabilitation de l'impôt progressif ; instauration d'une taxe carbone dans une logique redistributive comme élément central d'une fiscalité écologique qui doit concerner tous les acteurs et pas seulement les consommateurs de certains produits.

La taxe carbone, les députés du pôle et le budget 2009.


Ce mardi 21 octobre, à l'initiative de Jean Launay (député du Lot) les 6 députés du pôle écologique du PS, avec le soutien du Groupe SRC, ont déposé un amendement au projet de budget 2009 visant à créer, maintenant, une taxe carbone.

 http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/amendements/1127/1127A0191.pdf

A l’initiative de Jean Launay, les 6 députés du Pôle écologique du PS déposent un amendement au projet de budget 2009 visant à créer une taxe carbone

L'examen du premier projet de loi sur le Grenelle de l'environnement vient de se terminer à l'assemblée nationale. Sur bien des points ce texte contient des avancées incontestables même si elles devront être confirmées dans les futures lois d'application. En revanche, la discussion parlementaire n'a pas permis de préciser les modalités de création de la contribution énergie-climat qui avait été pourtant un engagement clair du Président de la République au Grenelle de l'environnement. L'étude de cette contribution est renvoyée à une conférence de consensus alors que le gouvernement aurait du être en mesure de faire des propositions précises sur cette question dès cette année. La conférence de consensus s'est d'ores et déjà tenue : elle s'appelle le Grenelle de l'environnement !

L'instauration d'une taxe carbone est une ardente obligation. La fiscalité écologique est un instrument pertinent et efficace pour susciter et accompagner les modifications des comportements des agents économiques, entreprises ou ménages. Elle contribue à intégrer la charge, présente ou différée, de la pollution ou de l'émission nocive jusqu'alors supportée par la collectivité. Elle favorise la recherche pour améliorer l'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Face à la crise énergétique et climatique le moment est venu de passer à l'acte.

Dans le cadre de l'examen de la partie « recettes » du projet de budget 2009, les 6 députés du Pôle écologique du Parti socialiste, avec le soutien du groupe SRC, ont déposé un amendement visant à instaurer dès 2009 une taxe «carbone » sur les consommations d'énergie. 

Cette taxe est fixé à 500 euros la tonne de contenu énergétique pour l'année 2009. Elle évoluerait progressivement les années suivantes pour atteindre 760 euros la tonne en 2013. Son rendement peut être évalué à un milliard d'euros dès la première année.

Parce que le renchérissement du prix du pétrole n'a pas sur tous les mêmes conséquences, que l'on soit aisé ou modeste, rural ou urbain disposant de transports collectifs, il convient d'accompagner la création de cette taxe par des mesures ciblées auprès des plus concernés.

C'est pourquoi nous proposons que 50% du produit de cette taxe soit affecté à un fonds d'accompagnement de la mutation énergétique, réparti en trois tiers :

- le premier irait à la réduction des charges dans le logement social ;  

- le deuxième à l'aide à la mobilité afin de soutenir les ménages disposant d'un revenu inférieur à une fois et demi le SMIC et habitants dans des agglomérations d'une population inférieure à 100 000 habitants généralement dépourvues d'un système de transports collectifs performant ;

- le troisième irait au développement des transports collectifs dans ces mêmes agglomérations de moins de 100 000 habitants.

C'est donc un dispositif global et cohérent que présente cet amendement. Il tient compte de la nécessaire articulation entre exigence sociale et exigence écologique et propose un moyen de lutte efficace contre la crise climatique. Il s'ajoute à d'autres propositions déjà formulées. Qu'attendent le gouvernement et la majorité parlementaire pour agir ?

Mme Christine Lagarde, ministre de l’économie. (…) Pourtant, monsieur Launay, vous avez eu raison de souligner que l’un de nos objectifs était de modifier les comportements, en les orientant davantage vers le respect de l’environnement. J’ai été particulièrement sensible à la manière dont vous avez présenté vos réflexions sur ce point, et j’espère qu’il donnera lieu, entre nous, à des échanges riches. Comme vous, nous souhaitons infléchir les comportements de manière progressive. (…)

La consommation ?


Un nouveau mode de consommation : qualité, proximité, propriété partagée, recyclage, durabilité des produits, accessibles à tous.

Les institutions dans tout cela ?


La VIème république parlementaire, avec en particulier l'interdiction du cumul des mandats pour les parlementaires et le droit de vote des étrangers aux élections locales, et un développement massif et organisé de la démocratie participative et citoyenne.

L’état doit il intervenir ?


La nécessité de redonner clairement son rôle à la puissance publique et à la régulation en matière de services publics.

Faut-il une régulation mondiale ?


Au niveau mondial, le renforcement et la modification des mécanismes mondiaux de régulation est nécessaire dans tous les domaines, financiers, économiques, sociaux, écologiques.

L’Europe soit-elle être un vecteur du socialisme ?


Au  plan  européen,  nous  voulons  que  l'Europe  devienne  un  socle  de  nouvelles  règles  sociales  et environnementales, notamment par la conclusion d'un traité social européen et une harmonisation fiscale beaucoup plus grande.

Doit-on rénover le parti socialiste par des alliances?


Nous voulons un Parti durablement à 35% des voix et la fin des ambiguïtés sur la stratégie d'alliances. L'essentiel aujourd'hui n'est pas de discuter des alliances impossibles avec Besancenot ou Bayrou, qui de toute façon n'en veulent pas et ne rêvent au contraire que de capter une partie significative de l'électorat de gauche. Il n'est pas question non plus de reproduire les impasses de la gauche plurielle, avec un parti trop faible, incapable de donner une cohérence à l'ensemble, et sous-traitant à ses partenaires des questions essentielles.

Comment rénover l’appareil ?


Son fonctionnement doit être profondément rénové, avec un acte fondateur : l'implantation du siège du PS dans un quartier populaire, une politique volontariste pour accroître les effectifs, un parti respectant la parité, la diversité, une modification profonde de nos modes de délibération et de décision permettant vraiment aux militants de discuter et trancher les débats de fond, l'adoption d'une charte éthique, un parti éco-exemplaire.

Voter motion B


La définition d'un nouveau modèle de développement écologiquement responsable est une formidable occasion de réactualiser les valeurs de solidarité et d'égalité qui sont les nôtres et qui dans une société gagnée par l'individualisme se sont affaiblies.

Pour la première fois une motion visant à intégrer pleinement   la dimension écologique est présentée dans un Congrès du Parti socialiste. Les questions sociales et écologiques sont  centrales.


En votant pour le texte du pôle écologique, les adhérents voudront donner à notre motion, quechacun appelle de plus en plus  “la petite motion qui monte”,les moyens de peser  durablement et efficacement pour promouvoir, dans l'orientation politique du Parti, les idées  qu'elle défend.

Modalités de vote des camarades de la section des isolés pour le Congrès de Reims

Chère, cher camarade

Le 6 novembre, à l'occasion du Congrès de Reims, les militant(e)s du Parti socialiste seront appelés à se prononcer sur le choix d'une motion et à renouveler leurs instances fédérales . Pour le cas où tu ne les aurais pas reçus, tu trouveras les textes des 6 motions sur le site du parti socialiste http://www.parti-socialiste.fr/.

Les professions de foi des candidats aux instances fédérales sur le site de la Fédération http://www.ffe-ps.org/ à la rubrique " adhérents".Le code d'accès (voir ton courriel).

Pour nos camarades de la "Section des Isolés" la Fédération a mis en place une procédure de vote en ligne sur internet .

Le scrutin sera ouvert le lundi 3 novembre à partir de 0 heures, heure de Paris, et clôt le jeudi 6 novembre , 22 heures, heure de Paris



Il te faudra donc voter tout d'abord pour la motion de ton choix ( A,B,C,D,E,F) puis pour les candidats aux instances fédérales qui se présentent au titre de la motion que tu as choisie .

Sont à pourvoir :

- Conseil fédéral 1er collège : 20 sièges ( tu peux choisir le nombre de candidats que tu veux, voire aucun si tu le souhaites)
- Commission fédérale des conflits : 3 sièges ( idem pour le nombre de candidats )
- Commission fédérale de contrôle des comptes : 3 sièges ( idem pour le nombre de candidats )
- Bureau fédéral des adhésions : 3 sièges ( idem pour le nombre de candidats )
- Délégués de la Fédération au Congrès de Reims : le nombre de délégués dépendra du nombre de votants ( idem pour le nombre de candidats )

La commission fédérale d'organisation te recommande , dans la mesure du possible, de respecter dans tes choix la parité homme/femme.


En pratique , tu vas recevoir dans la journée du mardi 28 novembre un message te donnant toutes les instructions sur la procédure à suivre et surtout te communiquant ton mot de passe . Je te serai donc reconnaissante de bien vouloir surveiller ta boîte à lettre électronique et ton dossier SPAMS afin de ne pas rater ce message important . Si, par hasard tu n'as pas reçu ton mot de passe d'ici le jeudi 30 , n'hésite pas à prendre contact avec moi afin que je puisse te le faire envoyer à nouveau.


Pour voter tu devras aller sur le site http://www.xxxx.fr/ (voir ton courriel) Il te faudra ensuite, afin de t'identifier, indiquer ton numéro d'adhérent au Parti socialiste : tu le trouveras indiqué sur ta carte d'adhérent au dessus de l'année ( le numéro d'adhérent est attribué lors de l'adhésion et reste le même d'une année sur l'autre ) : tu devras saisir les 8 chiffres dans l'espace prévu à cet effet.

Si tu ne trouves plus ta carte, n'hésite pas à envoyer un message à la fédération ..... mais cherche bien d'abord..s'il te plait ;-)

La Bourse ou la vie!

La Bourse ou la vie!
par Denis Grozdanovitch

....

Ce jour-là, en l’occurrence, tous mes co-passagers étaient apparemment catastrophés par les inévitables alarmes permanentes d’un monde financier—lui-même virtuel— auquel ni eux ni les prétendus spécialistes (il n’était que de constater les querelles contradictoires des prétendus experts pour s’en convaincre) ne comprenaient goutte. Comme si la grosse machine fictive s’était soudain emballée d’elle-même et que personne n’était plus capable de la maîtriser. Mais comment s’en étonner vraiment lorsqu’on prenait conscience de l’écart chaque jour grandissant entre nos désirs profonds et les théories planificatrices des technocrates enfermés dans leurs schémas ?


L’économie elle-même, ce vieux mot sur lequel était censé se fonder notre existence matérielle, se retrouvait inféodée et totalement dépendante d’une sorte de double virtuel presque imaginaire —à base d’équations mathématiques et de courbes graphiques— désigné comme «La réalité économique», la dette, le PIB ou que sais-je encore ?

Or, pendant ce temps-là, derrière les vitres teintées de notre aveuglement volontaire, la planète se réchauffait à une vitesse imprévue, les pesticides polluaient irrémédiablement la terre, les rivières et les forêts puis s’écoulaient dans nos veines, surchargeant les hôpitaux de cancers divers et variés, et la plupart des espèces animales sauvages étaient en voie de disparition... y compris ces pauvres abeilles dont on avait tout lieu de penser qu’elles nous étaient indispensables. Mais, bien entendu, il fallait absolument continuer de maintenir le taux de croissance économique, soutenir et glorifier le jeu de poker fermé que jouaient entre eux, dans leurs bunkers climatisés, les grands enfants gâtés et arrogants de la finance internationale !

....

Amendement taxe carbone

Bonsoir

Ce mardi 21 octobre, à l'initiative de Jean Launay (député du Lot) les 6 députés du pôle écologique du PS, avec le soutien du Groupe SRC, ont déposé un amendement au projet de budget 2009 visant à créer, maintenant, une taxe carbone.

Cet amendement se trouve ci-joint et ici :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/amendements/1127/1127A0191.pdf

Jean Launay l'a défendu en commission des finances ce mardi 21 octobre en début d'après midi
il a été repoussé par le rapporteur UMP Gilles Carrez, au motif que la taxe carbone représenterait une nouvelle charge pour les entreprises susceptible de nuire à leur compétitivité.

Jean Launay à l'occasion de son intervention ce soir, entre 21h40 et 22h en séance plénière à l'Assemblée, essentiellement consacrée à la fiscalité écologique, a représenté l'amendement.

Il n'est nullement besoin de réussir pour persévérer !

En tout état de cause le pôle écologique du PS montre son urgente utilité. C'est maintenant qu'il faut agir.

Merci Jean, merci à Christophe, Geneviève, Pascal, Philippe et Philippe.


-------------------------------------

Communiqué du 21 octobre

www.monpoleecologique.fr

A l’initiative de Jean Launay, les 6 députés du Pôle écologique du PS
déposent un amendement au projet de budget 2009
visant à créer une taxe
carbone

L'examen du premier projet de loi sur le Grenelle de l'environnement vient de se terminer à l'assemblée nationale. Sur bien des points ce texte contient des avancées incontestables même si elles devront être confirmées dans les futures lois d'application. En revanche, la discussion parlementaire n'a pas permis de préciser les modalités de création de la contribution énergie-climat qui avait été pourtant un engagement clair du Président de la République au Grenelle de l'environnement. L'étude de cette contribution est renvoyée à une conférence de consensus alors que le gouvernement aurait du être en mesure de faire des propositions précises sur cette question dès cette année. La conférence de consensus s'est d'ores et déjà tenue : elle s'appelle le Grenelle de l'environnement !
L'instauration d'une taxe carbone est une ardente obligation.
La fiscalité écologique est un instrument pertinent et efficace pour susciter et accompagner les modifications des comportements des agents économiques, entreprises ou ménages.
Elle contribue à intégrer la charge, présente ou différée, de la pollution ou de l'émission nocive jusqu'alors supportée par la collectivité. Elle favorise la recherche pour améliorer l'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.
Face à la crise énergétique et climatique le moment est venu de passer à l'acte. Dans le cadre de l'examen de la partie « recettes » du projet de budget 2009, les 6 députés du Pôle écologique du Parti socialiste, avec le soutien du groupe SRC, ont déposé un
amendement visant à instaurer dès 2009 une taxe «carbone » sur les consommations d'énergie.
Cette taxe est fixé à 500 euros la tonne de contenu énergétique pour l'année 2009. Elle évoluerait progressivement les années suivantes pour atteindre 760 euros la tonne en 2013. Son rendement peut être évalué à un milliard d'euros dès la première année.
Parce que le renchérissement du prix du pétrole n'a pas sur tous les mêmes conséquences, que l'on soit aisé ou modeste, rural ou urbain disposant de transports collectifs, il convient d'accompagner la création de cette taxe par des mesures ciblées
auprès des plus concernés.
C'est pourquoi nous proposons que 50% du produit de cette taxe soit affecté à un fonds d'accompagnement de la mutation énergétique, réparti en trois tiers :
- le premier irait à la réduction des charges dans le logement social ;
- le deuxième à l'aide à la mobilité afin de soutenir les ménages disposant d'un revenu inférieur à une fois et demi le SMIC et habitants dans des agglomérations d'une population inférieure à 100 000 habitants généralement dépourvues d'un système de transports collectifs performant ;
- le troisième irait au développement des transports collectifs dans ces mêmes agglomérations de moins de 100 000 habitants.
C'est donc un dispositif global et cohérent que présente cet amendement. Il tient compte de la nécessaire articulation entre exigence sociale et exigence écologique et propose un moyen de lutte efficace contre la crise climatique. Il s'ajoute à d'autres propositions déjà formulées. Qu'attendent le gouvernement et la majorité parlementaire pour agir ?

------------------------------*
Mme Gaillard (députée des Deux Sèvres), MM. Caresche (député de Paris), Deguilhem (député de Dordogne), Launay (député du Lot), Plisson (député de Gironde), Tourtelier(député d’Ille et Vilaine)


LA FISCALITE ECOLOGIQUE : POUR QUOI FAIRE ?


Une des difficultés de la lutte contre les pollutions d'origine humaine ou contre les émissions de gaz à effet de serre est que, dans la plupart des cas, le pollueur ou le gros émetteur de gaz à effet de serre ne paye ni le coût de la prévention, ni le coût de la réparation de la pollution ou du réchauffement qu'il provoque.
Il laisse cette charge à la société, pour laquelle le coût est d'ailleurs le plus souvent masqué et/ou différé. C'est particulièrement le cas en matière d'émission de gaz à effet de serre : les effets sur le changement climatique sont à la fois lointains dans le temps et diffus dans leurs conséquences. On ne peut, a posteriori, sanctionner l'origine de l'émission. Par ailleurs, le coût collectif de réparation est, dans bien des cas, plus élevé que la charge initiale, si celle-ci avait été supportée directement par l'émetteur : les dégâts du changement climatique seront incommensurablement plus élevés que le coût de l'évitement des émissions de gaz à effet de serre. Le rapport Stern, du nom de cet économiste britannique auteur, en 2007, d'un rapport non contesté sur le coût du changement climatique, évalue à 5 à 10% du PIB mondial l'impact négatif d'un réchauffement moyen de l'ordre de 2°C et estime que le coût de prévention serait limité à 1% du PIB annuel. Et encore, le coût de cette prévention favoriserait à la fois la création de centaines de milliers d'emplois nouveaux (dans l'isolation thermique des bâtiments, par exemple) et le développement marqué de l'effort de recherche vers une meilleure efficacité énergétique et sur les énergies renouvelables.
A cet effet, la fiscalité écologique a pour objectif “d'internaliser” les coûts environnementaux d'un produit ou d'un service, c'est-à-dire d'établir un prix, pour ledit produit ou service, qui intègre la charge, présente ou différée, de la pollution ou de l'émission nocive jusqu'alors supportée par la collectivité. La fiscalité écologique conduit ainsi à faire supporter à l'émetteur à la fois le coût de la prévention et le coût de la réparation. La fiscalité écologique est l'expression du principe pollueur-payeur.
La fiscalité écologique a une double vertu : en augmentant le prix de la pollution, elle décourage l'émetteur de poursuivre ses activités polluantes ; par ailleurs, elle encourage la mise en oeuvre de techniques ou de procédés alternatifs et moins polluants, en en réduisant le prix relatif.
C'est ainsi que la taxe carbone, en fixant une tendance lourde au prix des produits carbonés, favorise le développement des énergies renouvelables et la recherche pour améliorer notre efficacité énergétique. La taxe carbone est un puissant signal adressé à tous.
Cette double vertu de la fiscalité écologique fonctionne dans les deux sens : elle peut pénaliser les usages néfastes à l'environnement ; mais elle peut aussi, par des baisses appropriées, favoriser l'usage de produits plus vertueux (baisse de la TVA sur le recyclage des déchets, sur les produits propres, sur les énergies renouvelables, sur les travaux d'isolation thermique, etc..).
La fiscalité écologique, ce n'est ainsi pas plus d'impôts, mais un impôt perçu différemment : taxer les pollutions et la consommation de ressources non renouvelables ; favoriser la consommation de produits propres.
Enfin, parce que le renchérissement du prix du pétrole ne pèse pas sur tous de la même façon (riches ou modestes, ruraux ou urbains disposant de transports collectifs), la fiscalité écologique doit être progressive et accompagnée de mesures ciblées au plan social.

Chat avec des représentants de la motion B

Pour la motion B, le Pôle écologique, ont répondu aux questions des internautes :

- Géraud Guibert (responsable national à l’écologie)

- Marie-Sophie du Montant (mandataire de la motion à Paris)

- Bruno Rebelle (ancien conseiller développement durable de Ségolène Royal)

- Maurice Ronai (délégué national NTIC)


benoit93

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer le pôle écologique en marge du PS ? Le parti n’est-il pas assez mobilisé, selon vous, sur les questions relatives à l’écologie ?


Géraud Guibert

Le pôle écologique du PS n’est pas en marge, mais il est composé de militants, élus et responsables de toute région, génération et sensibilité d’origine du Parti. Il s’est créé il y a quelques mois en constatant que le Parti ne prenait pas du tout assez en charge ces sujets, et qu’il avait trop souvent, sur des points de débats comme la politique énergétique, les OGM, le nucléaire, des positions floues et contradictoires. Notre volonté est de faire en sorte que l’orientation politique qui sorte de ce congrès soit de faire face de façon prioritaire à la double urgence sociale et écologique.



Elo

En quoi cette motion est un ensemble cohérent? Dans une vidéo qui est sur le site du PS, vous prenez un malin plaisir à annoncer que vous ne voterez finalement pas pour le même premier secrétaire, après le congrès….


Géraud Guibert

Pour nous, conformément aux statuts du Parti, le vote pour une motion est un choix d’orientation politique. Comme tu le sais, il y a un deuxième vote le 20 novembre pour élire le Premier secrétaire. Nous regrettons que les débats sur le fond soient obérés par les choix de personnes, qui sont en vérité la seule chose qui distingue trois des six motions. Nous pensons en revanche que l’orientation que nous portons, la lutte contre l’urgence sociale et écologique est nouvelle pour le Parti et mérite d’être défendue en tant que telle.


Nicolas

Allez-vous être les Nicolas Hulot du congrès, faisant pression sur les “grands candidats”, avant de vous retirer de la course au dernier moment ?


Bruno Rebelle

Avec le pôle écologique, nous avons déjà pesé significativement sur la rédaction de la Déclaration de Principes, nous avons continué avec une contribution générale à promouvoir l’importance de la question écologique dans la refonte du Projet socialiste. Nous avons posé une motion parce qu’il ne nous semble pas que les autres motions aient intégré de manière suffisamment structurelle les enjeux que nous portons. C’est pour cela que nous irons jusqu’au bout.


Bernard

Pour vous, l’écologie est-elle de gauche ?


Bruno Rebelle

Oui, l’écologie est de gauche car la gestion précautionneuse des ressources nécessite un partage équitable de ces ressources parce qu’il y aurait aussi un risque à laisser l’argent dicter des comportements qui seraient plus vertueux, imposant aux plus modestes des comportements moins écologiques. La convergence des crises écologiques et sociales impose une réponse sociale et écologique.


dominique33

Selon Al Gore, ce sont les intérêts financiers qui entravent le basculement vers les énergies alternatives. Qu’en pensez-vous ?


Marie-Sophie du Montant

Oui, le poids des lobbies pétroliers, du gaz et du nucléaire entrave le développement des énergies renouvelables et des économies d’énergie, qui repose beaucoup plus sur des choix décentralisés, des technologies moins intensives en capital.


Jojo

Avez-vous des partis pris dès la naissance du groupe (comme par exemple, sur les OGM) ou bien, vous ferez-vous assister par des scientifiques dans les différents domaines après le congrès, lorsqu’il aura été décidé de prendre les choses au sérieux, avec une ouverture d’esprit totale ?


Maurice Ronai

L’émergence d’un nouveau modèle de développement requiert un vrai investissement dans la recherche et dans l’innovation. Les économies d’énergie et les énergies renouvelables constituent un gisement d’innovation et d’emplois. Tout cela soulève la question de la capacité de nos sociétés, de nos systèmes politiques à orienter et réorienter le changement technique. Nous prônons le développement d’une démocratie des choix scientifiques et techniques, qui ne peuvent pas reposer uniquement sur les décisions de grands groupes industriels.


Guillaume

Bonsoir, quel lien faites-vous entre la crise écologique et la crise financière ?


Géraud Guibert

Elles ont la même origine : le libéralisme économique échevelé, au profit de quelques uns. Elles risquent d’avoir les mêmes effets au détriment des plus faibles, et des plus démunis. La vraie différence est que la crise écologique risque de durer sur plusieurs décennies et exige un changement complet non seulement des règles encadrant les lois du marché mais aussi de l’ensemble du mode de production et de consommation.


Benoît

Ne craignez-vous pas qu’un faible score de votre motion soit néfaste à l’avenir pour les thématiques écologiques dans le parti ?


Marie-Sophie du Montant

Non, peu importe notre score que nous espérons le plus haut possible. Nous avons réussi à installer durablement le débat, à promouvoir nos idées qui ont été reprises dans différentes motions et, je l’espère, à faire prendre conscience que la crise écologique est une crise sociale.


Géraud Guibert

Mais ce sera plus facile de continuer à défendre avec efficacité ces idées, si beaucoup de militants - et pourquoi pas toi ? - votent pour notre motion.


Marie-Sophie du Montant

Et vous pouvez nous rejoindre sur http://www.monpoleecologique.fr/


Flora

Que pensez-vous du Grenelle de l’environnement? Est-ce une réelle avancée en termes d’écologie? Comment aller plus loin pour faire prendre conscience aux citoyens de la gravité de la situation?


Bruno Rebelle

Le Grenelle de l’environnement a plutôt bien commencé. Cette initiative était la réponse du candidat Sarkozy pendant la présidentielle, à un moment où il n’avait pas grand chose à dire sur l’environnement. Si l’on s’en tenait aux conclusions d’octobre 2007, nous aurions pu saluer des avancées intéressantes. Mais un an après, le jeu des lobbies et la réticence des parlementaires de la majorité présidentielle ont considérablement érodé les ambitions initiales. Ce qui risque de rester après l’examen de la loi Grenelle 1 ne permet certainement pas de répondre aux enjeux écologiques auxquels nous sommes confrontés. Cela n’est pas simplement à la responsabilité des citoyens qu’il faut faire appel, c’est aussi à l’autorité de l’Etat, à l’action des collectivités locales et à l’engagement des entreprises qu’il faut faire appel.


Laurene_7

Bravo pour votre engagement! Avez-vous trois phrases « choc » que nous pourrions reprendre, notamment sur le net, pour persuader de la pertinence de votre combat au sein du PS ?


Marie-Sophie du Montant

Merci Laurene. Difficile de résumer notre combat à trois phrases mais tu peux retenir : - la crise écologique est une crise sociale

- choisir la conviction et non le combat de chef

- le PS doit être un Parti résolument écologique


dominique33

Ne croyez-vous pas que les classes sociales les plus démunies ont des préoccupations immédiates et que pour eux, l’écologie coûte cher ?


Bruno Rebelle

Il est certain que l’érosion du pouvoir d’achat est la préoccupation prioritaire des classes sociales les plus modestes. Quand le prix de l’énergie augmente, cela pèse sur le pouvoir d’achat. Quand le prix de l’alimentation augmente, c’est la même chose. La proposition d’une économie plus sobre, plus écologique doit permettre également de s’affranchir de la hausse des matières premières, principalement liées à notre dépendance extrême au pétrole.


dominique33

Avez-vous aussi une approche économique de notre société dans votre pôle ?


Bruno Rebelle

Vu le prix des loyers et des charges, faire des économies d’énergie dans l’habitat, en particulier social, c’est bon pour le pouvoir d’achat et c’est également bon pour la planète. On pourrait multiplier ainsi les exemples où les actions économiques et sociales convergent.


Maurice Ronai: Réponse à Dominique 33

Oui, fondé sur l’innovation, un nouveau modèle de développement plus sobre, sur la réorientation du progrès technique. Dans ce Congrès, il y a trois approches de l’économie. La première, celle de la motion C (Hamon), c’est la nostalgie des Trente Glorieuses, du Fordisme. Du productivisme. Nostalgie aussi des moyens d’action de l’Etat, comme un secteur public fort, les nationalisations… La seconde approche de l’économie, celle des motions A, D et E (Delanoë, Aubry, Royal), c’est celle d’un replâtrage. En mettant l’accent sur la crise écologique et la révolution numérique, nous nous affrontons aux défis du XXIe siècle.


Riri

Comment envisager que les Français acceptent de diminuer leur consommation (voiture, achats d’appareils consommateurs d’électricité), alors que tout nous pousse à consommer davantage pour relancer la production et l’emploi (en plus de la création d’envies que provoque la publicité) ?


Marie-Sophie du Montant

Il faut que nous changions durablement nos modes de développement et de consommation. Sans culpabilisation, il faut que nous soyons éco-responsables. Le bonheur et l’avenir de la planète ne sont pas dans l’hyper consommation.


Marinette

La réorganisation d’une économie locale, qui diminue les productions de CO2, est-elle pensable à un moment où tout le monde mange des tomates en hiver et où le moindre T-shirt (pas cher) vient de Chine ou d’Inde ?


Bruno Rebelle

La relocalisation de l’économie est incontournable dans une perspective de sobriété planétaire. Il faut, pour que cela soit possible, des règles internationales rigoureuses, notamment sur l’organisation du marché du carbone. Une des propositions de notre motion est d’introduire dans le coût des produits, le contenu carbone de ces produits de façon à donner un juste prix au produit de contre-saison ou au produit importé venant d’économie peu respectueuse des enjeux écologiques. Nous préconisons une réforme de la fiscalité qui serve effectivement les ambitions d’un programme écologique et social.


Hugo

Et si on parlait de la crise financière!! Quelle place pour l’écologie dans cette situation ?


Géraud Guibert

La crise financière va entraîner des difficultés économiques. La meilleure façon de s’en sortir au plus vite est d’investir pour faire face à la crise écologique, par exemple, par un grand plan d’isolation des logements. L’enjeu majeur des prochaines décennies sera notre capacité à anticiper et prévenir ces crises. C’est pourquoi nos propositions et notre motion sont totalement pertinentes dans l’actualité d’aujourd’hui.


Guillaume

Que répondez-vous à ceux qui pensent que le projet écologique va à l’encontre du progrès scientifique ? Le projet écologique est-il “résolument moderne” ?


Bruno Rebelle

Le projet écologique repose sur le progrès scientifique. Un progrès scientifique qu’il convient de réorienter dans un sens plus favorable au développement durable. Cela suppose d’investir dans la recherche, une recherche publique qui poursuit ses propres objectifs plutôt que de se les voir imposer par les entreprises. L’invention de nouveaux mécanismes de démocratie pour évaluer les choix scientifiques et techniques, une conception dynamique du principe de précaution.


Zazadeparis

Pensez-vous que PS s’investit suffisamment sur les questions d’environnement?


Bruno Rebelle

Non, malheureusement. C’est bien pour cela que nous avons initié le pôle écologique. Il faut surtout que le Parti apprenne à débattre au fond des grandes questions structurantes que sont la politique énergétique, la politique agricole, la lutte contre l’étalement urbain et plus généralement la refonte du projet de société pour prendre en compte les enjeux écologiques, économiques et sociaux. C’est pour nourrir ces débats que le pôle écologique vous invite à rejoindre la motion B.


Guillaume

Le principe de précaution n’est donc pas un frein à la recherche fondamentale ?


Maurice Ronai

Non. Le principe de précaution vaut bien mieux que les caricatures qu’en font ses détracteurs. Il permet de mettre en débat l’acceptabilité du risque. C’est avant tout un levier pour la recherche, une incitation à l’innovation pour des technologies respectueuses de l’environnement.


Bertrand (75)

Les tours dans Paris sont-elles à éviter selon vous ? Si oui, que faire face à l’étalement urbain ?


Bruno Rebelle

Un des enjeux majeurs en France, en Europe et dans le monde occidental, c’est de lutter contre l’étalement urbain. De plus en plus de gens veulent habiter en zone urbaine. Il faut donc densifier la ville. Cela ne signifie pas construire des tours de plusieurs centaines de mètres partout. Cependant, on ne peut plus laisser s’étendre les zones pavillonnaires de plus en plus loin des centres villes. Il faut un équilibre entre des tours de grande hauteur, des immeubles de taille moyenne et des espaces plus aérés. La ville de demain reste à inventer.


clara75

On a tendance à vous réduire à vos positions ecolo… Quelle a été votre position sur le traité constitutionnel?


Géraud Guibert

Certains d’entre nous étaient favorables au Traité, d’autres, comme moi, étaient contre. Ce qui est sûr, c’est que l’Europe est une dimension essentielle pour le double combat social et écologique, mais que les politiques actuelles qui y sont menées sont très insuffisantes. Je prends l’exemple de la fiscalité écologique, si essentielle pour limiter les émissions de gaz carbonique. On ne parviendra à un système de lutte efficace que par une harmonisation fiscale, qui suppose aujourd’hui encore, l’unanimité des Etats membres.


clara75

Comment peut-on faire face au problème de l’immigration écologique, qui va devenir central dans quelques années comme le révélait un papier dans le Monde cette semaine ?


Bruno Rebelle

Le changement climatique est déjà le moteur de migrations climatiques. Sur le long terme, il faut un accord international ambitieux pour réduire les émissions de CO2. L’Europe et donc la France ont un rôle majeur à jouer dans l’élaboration de cet accord. Il faut aussi canaliser des fonds pour financer les stratégies d’adaptation des populations les plus exposées aux effets du changement climatique.


Diane

Avez-vous des contacts avec les Verts ?


Géraud Guibert

Oui, nous avons des contacts, et nous partageons nombre de leurs combats. Mais nous sommes socialistes, pour la plupart d’entre nous depuis longtemps, car nous considérons que la lutte contre les inégalités doit être au centre de tout. Les Verts ont joué un rôle précurseur très positif, mais l’efficacité suppose, à notre avis aujourd’hui, de travailler à un grand parti socialiste durablement à plus de 35% des suffrages. Ceci suppose l’existence d’une vraie sensibilité écologique en son sein.


Tonton David

La question du nucléaire est-elle un point de friction majeur au sein du parti ?


Bruno Rebelle

C’est surtout une question qui est toujours mal posée. Plutôt que de se positionner en pro ou anti-nucléaire, il nous faut, et c’est ce que demande la motion B, un débat de fond sur l’avenir de la politique énergétique. Ce débat devra traiter de l’enjeu climatique, de la disponibilité réduite des ressources fossiles, des stocks limités d’uranium et de l’ensemble des besoins énergétiques de notre société. La motion B préconise une politique énergétique fondée sur les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et le développement massif des énergies renouvelables. C’est uniquement après avoir dessiné cette nouvelle politique énergétique que l’on abordera la place qu’y jouera le nucléaire. Et nous pensons que cette place se réduira progressivement.


Diane_1

Donc les verts ne servent à RIEN??????


Géraud Guibert

Bien sûr que non car tout ce qui peut faire prendre conscience de l’urgence écologique est positif. Disons simplement qu’à notre avis, l’action au sein d’un grand parti comme le PS peut être plus efficace.


Travis

Vous ne pensez pas que vous affaiblissez le débat au sein même du PS en multipliant les motions ? C’est pas parce qu’on ne vote pas pour vous qu’on n’est pas socio-écolo!!!


Géraud Guibert

Au contraire, il est indispensable qu’il y ait un débat sur des convictions. Ce n’est pas le cas, hélas, à notre avis des motions qui se définissent d’abord en référence à un chef. En réalité, il y a trois orientations politiques différentes, celle des trois motions qui font partie de la direction sortante, celle de la gauche du Parti et la nôtre.


Militantparisien

A Bruno Rebelle : vous avez soutenu S. Royal pendant sa campagne, vous avez inspiré son volet environnement et sa motion présente une large place à l’excellence environnementale, pourquoi ne pas soutenir sa motion ?


Bruno Rebelle

Je suis un des animateurs du pôle écologique. Si la motion E a effectivement intégré un certain nombre de questions et de propositions qui avaient été portées pendant la campagne présidentielle, il me semble que cette motion ne va pas encore suffisamment loin pour mettre les enjeux écologiques au même rang d’importance que les enjeux économiques et sociaux. C’est parce que cette motion E n’est pas suffisamment complète sur les sujets qui nous tiennent à coeur au pôle écologique, que je signe la motion B.


Manu

Quelle est pour vous LA priorité écologique en France?


Marie-Sophie du Montant

Outre une prise de conscience de l’urgence écologique, la priorité est de promouvoir une véritable politique d’isolation des logements, en particulier sociaux, ce en quelques années, avec des objectifs chiffrés. Le logement neuf mais surtout l’isolation de l’ancien. Cela conjugue priorité écologique et pouvoir d’achat. Il y a un immense potentiel de création d’emplois, estimé à 100.000.


clara75

Quel est votre rapport à ce qu’on appelle “l’appareil” du PS? La rénovation du parti est-elle urgente ? comment la conduire?


Maurice Ronai

Un rapport exigeant. Notre motion fait de nombreuses propositions pour moderniser le fonctionnement du PS, l’ouvrir sur le monde extérieur, le mettre en phase avec la société. J’en retiens une. Nous proposons de déménager le siège du PS dans un quartier populaire. Ce sera l’occasion de construire un nouveau siège, éco-durable, qui mette le PS en conformité avec l’exigence environnementale, un siège qui favorise des modes de travail coopératifs, modernes, en réseau.


Jonakoo

Quelle part pour la société civile et pour les syndicats dans votre projet politique ?


Géraud Guibert

Une part essentielle. Le nouveau mode de développement suppose des initiatives beaucoup plus décentralisées et une proximité beaucoup plus grande entre la réalité du terrain et les politiques publiques pour régler les problèmes. Cela était la grande nouveauté utile du Grenelle : l’établissement de liens permanents entre les différents partenaires, notamment les syndicats et également les associations. Encore eut-il fallu que cela débouche sur du concret.


Nabil

Et sur les alliances, intra et extra PS, où en êtes-vous? Plutôt Martine ou Bertrand? Plutot le NPA ou le Modem ?


Géraud Guibert

Nous voulons sortir des ambiguïtés sur les alliances. C’est un faux débat de discuter d’alliance avec le NPA ou le Modem dès lors que ces derniers n’en veulent pas et qu’ils veulent au contraire capter une partie de l’électorat socialiste. Quant au Premier secrétaire, un seul critère déterminera les uns et les autres le moment venu, comme nous le faisons depuis la création du pôle écologique : la détermination de chacun à prendre à son compte nos thèses sur le fond, que ce soit pour l’orientation politique (urgence sociale et écologique) et pour la rénovation du Parti.


Edward

Vous ne trouvez pas que répondre “déménager” pour la rénovation du PS, c’est un peu léger?


Maurice Ronai

J’ai mis en avant cette proposition parmi nos nombreuses autres qui visent à ouvrir les portes du PS, repenser ces modes de délibération, lui redonner des règles stables et respectées, tirer parti du numérique pour rénover son fonctionnement.


dominique33

Pourquoi « pôle écologique »? Et pourquoi pas « socio-écologique » ?




Marie-Sophie du Montant


Les questions de société sont déjà bien traitées au Parti. En revanche, il y a une vraie nécessité à créer une force, une dynamique écologique. Le pôle écologique a une dimension universaliste qui lui permet aussi de rassembler en son sein des gens d’horizons différents.


Zadie

Est-ce qu’un bon score au congrès peut avoir pour conséquences que Solférino travaille plus sur les problématiques écologiques?


Géraud Guibert

Bien sûr, c’est même indispensable. On espère que tu nous y aideras.


Fantask

L’écologie n’est elle pas une prétention de riche, vu ce qui se passe en ce moment? Un truc de bobos parisiens?


Géraud Guibert

C’est la grande nouveauté depuis quelques années : la crise écologique touche durement les plus pauvres et les plus démunis, atteints de plein fouet par exemple, par la hausse du prix de l’essence et les produits alimentaires. On peut continuer à ne rien faire mais alors, on est sûr non seulement de détruire la planète, mais d’aggraver considérablement les inégalités et de porter fortement atteinte au niveau de vie des plus pauvres.


Ariane_1

Et le non -cumul des mandats?


Maurice Ronai

C’est un levier essentiel pour l’ouverture du PS, sa diversité, le renouvellement des générations. La plupart des élus du pôle écologique se l’appliquent d’ores et déjà.


Vincent

Et donc ce congrès vous le sentez comment??


Géraud Guibert

Nous sentons une forte volonté des militants de ne pas mélanger le choix de l’orientation, c’est le vote sur les motions, et le choix du leader, c’est le vote ultérieur pour le Premier secrétaire. Pour la première fois, une sensibilité social-écologique se crée au sein du PS. A tous les militants et à vous tous de lui donner les moyens de peser durablement sur les orientations du Parti ! Merci à tous les participants de ce chat que nous avons trouvé, pour notre part, très intéressant. Rendez-vous dans les sections et les fédérations pour de vrais débats et le 6 novembre, le vote… pour la motion B, bien sûr